Flash CS4 est sorti depuis quelques mois à présent. Il est temps de tirer parti de ses nouvelles fonctionnalités et de son player. Morceaux choisis…
Flash est un outil d’animation vectorielle qui s’enrichit au fil des versions. Il est intégré depuis plus de trois ans à la suite logicielle Adobe « Creative Suite ». A chaque évolution de la suite, correspond une mise à jour du logiciel, d’où le nom de cette dernière mouture : Flash CS4.
Flash exporte des fichiers .swf
(pour ShockWave[ShockWave est la technologie qui permet d’exporter des animations [Director.]] Flash) qui seront lus sur le web ou en local par un player autonome ou installé dans les navigateurs web.
Les numéros de versions du player ne suivent pas la logique du logiciel. Leurs mises à jour sont toutefois proches puisque logiquement une nouvelle version de Flash exportera pour une nouvelle version de player.
Flash est accompagné du langage ActionScript qui évolue en fonction de la norme ECMASCRIPT et l’historique du logiciel. Il est passé en version 3 ([ECMA 262 – édition 4->http://www.ecmascript.org/docs.php]) avec Flash CS3 et le player 9. Il reste sur cette version pour Flash CS4 et le player 10, avec l’ajout de classes liées aux nouvelles fonctionnalités de Flash.
Quelques nouvelles fonctionnalités du player 10 :
– prise en charge des filtres graphiques tels que ceux de Photoshop (pas tous ! !) appliqués en temps réel sur les images ou les vidéos (merci aux technologies utilisées dans After Effects qui sont mises à disposition),
– mise à disposition d’instructions pour piloter des éléments dans un espace 3D. Exit PaperVision, Sandy & co. ? Pas sûr, ces fonctions 3D ayant plus l’air d’être destinées aux développeurs hésitant à utiliser une de ces deux APIs.
– ajout de fonctions pour la gestion du texte et extension de l’API de dessin (sur l’ancienne animation de démonstration ci-dessous, on voit notamment un exemple de chaînage de texte sur deux colonnes à la manière d’XPress ou InDesign),
– une grande évolution à noter est l’utilisation de la carte graphique du poste client, le micro-processeur va-t-il enfin être libéré du rendu des animations flash ?
Toutes les informations sur le player 10 dans la démonstration Adobe.
Attention avec cette version du player toutefois : suite à une mise à jour du modèle de sécurité, il est possible que vos fichiers flash ne s’affichent plus correctement si vous êtes passé en version 10. Un des symptômes les plus courant est l’utilisation du [« content-disposition » (voir 19.5.1) ->http://www.w3.org/Protocols/rfc2616/rfc2616-sec19.html]. Si vous avez accès à la configuration de votre serveur web pas de problème, c’est un peu plus délicat dans le cas inverse… Adobe décrit malgré tout une solution de contournement.
Et Flash CS4 dans tout ça ?
La version CS3 n’avait pas vraiment frappé fort auprès de la communauté des designers lors de sa sortie, l’évolution majeure étant l’apparition d’ActionScript 3. Voici quelques nouvelles fonctionnalités :
– on voit apparaître l’utilisation des trajectoires. Exit les guides qui étaient toujours un peu délicats à appréhender pour les débutants. L’animation par trajectoire se fait désormais comme sur Director (et oui, on pique des idées au vieu soft d’intégration multimédia) : image clé de départ de fin et édition directe par courbe de bézier de la trajectoire de l’objet animé.
– possibilité de manipuler des objets clips 2D en 3D directement dans l’IDE.
– mise à disposition de la cinématique inverse par le biais de l’outil « bones » (segment) : reliez des éléments entre eux avec cet outil et ils seront articulés ensemble. Si bien que si l’un d’entre bouge, les autres suivent par la contrainte de l’articulation. Dis comme ça, on ne voit pas forcément l’intérêt, mais c’est un outil très puissant utilisé notamment pour l’animation de personnages (par opposition à la motion capture).
– outil déco et pinceau pulvérisateur : auparavant, quand un designer avait besoin de créer à la volée des instances de movieclips et de les installer de manière aléatoirement sur la scène, il essayait de le faire en code. C’est toujours possible, mais pour les allergiques au Math.random()
, il existe à présent un outil qui vous permet de véritablement pulvériser à la main – avec des réglages assez pointus – vos instances directement sur la scène.
– l’éditeur de mouvements a été repensé, et offre plus d’options et plus de souplesse en permettant l’édition séparée des propriétés (rotation, taille, accélération, …)
– il est à présent possible de se créer une bibliothèque personnalisée d’animations, permettant ainsi de réutiliser à loisir des types d’animations et de tirer profit de celles déjà fournies dans l’outil.
D’autres fonctionnalités à voir en démonstration sur le site Adobe.
On sent sur cette nouvelle mouture qu’Adobe tente de se ré-approprier un public un peu déçu par les dernières mises à jour de l’outil : les designers. Ils peuvent par exemple dès à présent travailler sur des objets en 3D sans passer par les lignes de code auxquelles ils sont souvent allergiques. La vidéo aussi n’est pas en reste, car elle est toujours de meilleure qualité et demeure largement utilisée. Un grand nombre de sites web tire déjà partie des nouvelles fonctionnalités d’animation du logiciel. Pour constater si la mise à jour est réussie gardons aussi un œil sur les sites spécialisés !
– the Favourite Web Site Award (en anglais)
– le Flash Festival qui a lieu tous les ans
– et bien d’autres …