Les ateliers Paris Web, c’est sympa aussi, mais c’est le troisième jour, alors forcément on commence à fatiguer… On se retrouve à l’aube pour une dernière ligne droite plus technique de certains ateliers, où l’on rentre un peu plus dans le vif du sujet, et d’autres plus abstraits qui auraient peut être mérité une conférence… Mais tous ont un avantage certain. Le nombre de participants, plus restreint, permet à chacun de participer, d’échanger, de donner son point de vue, d’interpeller l’orateur, bref : d’apprendre.
Clever Age était bien représenté pour les ateliers, avec un orateur, Thomas Parisot, pour présenter « Industrialiser l’artisanat de l’intégration HTML » et une demi douzaine de collègues pour vous résumer un peu l’ambiance et le contenu… Il fallait au moins cela pour absorber plus d’une vingtaine d’ateliers !
Voici juste pour vous donner envie, le résumé des trois ateliers auxquels j’ai choisi d’assister.
CSS 3 aujourd’hui : quoi et comment ?
Après un petit déjeuner rapidement expédié, nous entrons dans le vif du sujet avec Jérémie Patonnier et « CSS 3 aujourd’hui : quoi et comment ? ». Il nous présente un tour d’horizon de ce qu’il est possible de faire désormais avec CSS3
Après une point sur l’avancement des spécification, il enchaine sur des rappels de CSS2.1, on a souvent tendance à en oublier une partie, trop peu implémentée dans certains navigateurs, et qui finalement ne revient à la mode qu’aujourd’hui. Pourtant ça existe depuis longtemps déjà !
Vient ensuite une comparaison CSS2.1 & CSS3 avec pour sujet, les sélecteurs, les couleurs, les bordures, les arrières plans et media queries. Rappel de l’existant et présentation des nouveautés. On prend aussi le temps de s’attarder sur les nouveautés, transformations, transitions et animations. Avec à chaque fois des exemples concrets et des démonstrations live !
On finit par voir comment gérer les navigateurs obsolètes… Quelles bibliothèques de scripts permettent d’émuler simplement certains comportements, afin de développer en se souciant le moins possible du navigateur cible, et une liste de ressources de qualité à ajouter dans les favoris.
La bonne nouvelle, c’est que visiblement, les retardataires rattrapent leur retard !
Mettre en place la gestion de la qualité Web
Après la pause, on continue avec Delphine Malassingne et « Mettre en place la gestion de la qualité Web ». Un sujet qui me tenait à cœur, et qui a été magnifiquement traité par la seule qualiticienne française[D’ailleurs mon correcteur d’orthographe ne reconnait pas le mot « qualiticienne » !]] du Web, dixit Élie Sloïm !
Elle nous explique sa démarche, ses méthodes, ses ambitions, sa manière d’aborder la qualité et le Web. Car finalement ce n’est « que » la démarche qualité classique adaptée au Web. Bien sûr avec certains aménagements, spécifiques à nos métiers, mais dans l’ensemble c’est « juste » cela. Alors bien sûr ça étonne un peu, certains semblent perplexes, d’autres en rêvent, certainement parce que c’est nouveau dans notre très jeune profession, mais cela va se démocratiser, il faut continuer d’en parler !
Delphine commence donc par nous définir la qualité Web comme un ensemble d’outils et de méthodes mis en œuvre pour approcher un objectif fixé. La perfection n’est pus un but ultime, il faut juste se donner les moyens de s’en approcher le plus possible.
Audit, documentation, veille, support, et communication sont les missions du qualiticien Web. Elle détaille tous ces éléments qui composent son quotidien avec ferveur, elle est clairement là pour nous manipuler et nous endoctriner !
Au final un très bon retour d’expérience, et des idées pour mettre cela en place partout ailleurs, pour faire un Web toujours meilleur !
La pause déjeuner est passée à se résumer les confs du matin et à se demander comment choisir entre les confs de l’après midi… Cruel dilemme !
« Référencement et utilisabilité : des objectifs différents, des méthodes qui convergent »
Il est temps de s’y remettre avec [Sébastien Billard qui présente « Référencement et utilisabilité : des objectifs différents, des méthodes qui convergent ».
J’ai choisi cette conférence en espérant y voir le sujet abordé par le côté accessibilité, mais Sébastien l’aborde par le référencement, après tout c’est sa spécialité. Rien de transcendant si l’on connait les bases de l’un et de l’autre, mais un public attentif et curieux qui semble apprécier. Le tout est de qualité, si on peut arriver à convaincre le public de penser « accessibilité », tous les moyens sont bons !
Pour atteindre son but, Sébastien aborde les contenus alternatifs, la redondance d’information, la validation des documents, l’intérêt de la mise en page et du balisage, l’intérêt d’avoir des scripts non-intrusifs sans oublier la gestion des redirections, l’avantage des méta-données, ou le plan de site.
Au final, une bonne initiation à ces deux problématiques abordée sous un angle inhabituel.
Paris Web 2011 c’est quand ?
En 2011 ? Alors il est temps de se reposer un peu, de garder en tête ces bons moments passés tout au long de ces trois jours d’échanges autour de la qualité, des standards et de l’accessibilité, et d’attendre patiemment la prochaine édition… À l’année prochaine Paris-Web !
Stéphane Deschamps
11 novembre 2010
En tout cas un grand merci pour vos comptes-rendus, j’ai bien aimé moi… :)