Les expressions du type : un internaute lambda ne comprendra pas le menu du site ; ne peuvent être correctes.
La formule correcte serait : des internautes ne comprendront pas le menu du site.
Explication :
Recherchons dans notre entourage un internaute lambda, qui serait la Norme et la moyenne de tout :
- Être retraité et en même temps faire parti des « Digital native »
- Faire partie d’un courant religieux tout en étant athée.
- …
Cette personne n’existe pas, donc oublions la !
Soyons plus poétiques et créons plusieurs types d’internautes (plusieurs profils ou personas en ergonomie).
Je pense à un individu alpha et un autre oméga que l’on chercherait à rejoindre sur une même ergonomie d’interface.
Boris
13 septembre 2011
Le dilemne de l’internaute Lambda n’est pas inhérent au Web, mais à toute activité commerciale. Certes, il n’y a pas de « Monsieur Moyen », mais si l’on peut cibler particulièrement une catégorie d’individus comme représentant une partie importante des visiteurs, alors elle devient de facto le Lambda.
Le Lambda n’est qu’une façon pour la plupart des interlocuteurs de parler de leur cible. Et cette cible n’est pas toujours aussi protéiforme que tu le suggères. C’est pourquoi, suivant le contexte, je ne suis donc pas choqué par l’emploi du terme.
Je te rejoins quand tu dis qu’idéalement, il ne faudrait pas généraliser. Mais l’idéal n’est pas toujours le plus pratique.
Nicolas Catherin
13 septembre 2011
Si effectivement le marketing utilise le terme, n’oublions pas que c’est la sociologie qui étudie, avant tout, les représentations et les comportements des individus en société ou en tant qu’homme socialisé.
Il y a, effectivement, une maladresse à sortir cette expression de son cadre populaire pour l’utiliser dans la démarche scientifique qu’emprunte l’ergonomie, le design d’expérience utilisateur ou le marketing.
L’individu ne peut-être lambda car il est unique dans son rapport au monde, et notamment aux outils que nous lui proposons. Son modèle mental, qui le caractérise, sera dépendant d’un nombre de facteurs physiques et mesurables mais également d’un nombre de facteurs psychologiques très difficilement quantifiables, au mieux qualifiables.
Mais tout ceci pour vous annoncer que l’individu lambda existe bel-et-bien et depuis plusieurs dizaines d’années ! Cet homme rendu pièce mécanique d’une machine, vêtu, amené à agir sans penser, à vivre sur un rythme imposé, selon un chemin tracé… Il est fantasme et hantise de nombre d’écrivains de sciences-fiction !
Sciences sans conscience… ;-)