Paris Web c’est deux jours de conférences mais aussi une troisième journée destinée à des ateliers plus propices à une mise en pratique.
Télécom ParisTech nous accueillait donc de bon matin pour ce dernier cycle aux sujets variés.
La journée commence un peu plus calmement, la fatigue se fait sentir chez certains, mais on voit de nouvelles têtes, des étudiants qui n’ont pas pu être là lors des conférences mais qui profitent de l’occasion pour venir se former au contact d’experts, de façon concrète par la pratique de techniques nouvelles ou éprouvées.
L’accueil sous forme de petit-déjeuner permet d’échanger facilement entre participants, de se mettre dans l’ambiance et de finaliser ses choix. Épreuve pas forcément simple quand 5 ateliers sont proposés en même temps.
Nous étions quelques uns de chez Clever Age, nous avons donc pu en voir quelques uns, voilà nos impressions :
Développeurs, cachez-moi cette page
(H. Hamon)
Format : Atelier | Durée : 1h30 | Thème(s) : Optimisation
Hugo nous présente un sujet plutôt technique et plutôt orienté back-end avec un atelier sur la mise en cache de pages web avec l’exemple de Varnish. Une présentation théorique des avantages accompagnée de cas réels pour un bon aperçu des possibilités. Les quelques chiffres présentés permettent de finir de convertir un public conquis par la méthode !
Vive les tableaux de mise en page !
(R. Goetter)
Format : Atelier | Durée : 1h30 | Thème(s) : HTML5, CSS3
Derrière ce titre provocateur, Raphaël Goetter a démontré comment le CSS table model de la propriété display peut nous aider à concevoir des interfaces extensibles et parfaitement adaptées au mobile.
Par exemple, avoir, en version desktop, une navigation normalement située dans le header, et, en version mobile, la déplacer en bas de page grâce à la déclaration display : table-footer-group (voir tous les exemples sur le site de Raphaël).
Mais la vraie question qu’on peut se poser, c’est savoir si on n’a pas exclu un peu vite l’utilisation de tableaux pour la mise en page. Non, vous ne rêvez pas : c’est bien le créateur d’Alsacréations qui la pose :-)
Comment gérer ses relations client simplement quand on débute
(J. Dubedout)
Format : Atelier | Durée : 1h30 | Thème(s) : Métier
On pourrait résumer ce chouette atelier par la maxime de Mike Monteiro, abondamment cité d’ailleurs par Julie Dubedout : Fuck you, pay me !
Dans les faits, gérer ses relations client est bien sûr un poil plus subtil que ça. C’est en nous exposant son propre retour d’expérience que l’orateur a livré quelques méthodes simples pour établir dès le début une relation client professionnelle et cadrée. D’aucuns diraient qu’établir un contrat dès le début de la collaboration coule sous le sens : pourtant, on ne compte plus les freelances qui travaillent au black et s’exposent ainsi aux “mauvais clients”.
Parmi les recommandations de Julien, on citera notamment le réflexe de ne pas céder à la dimension affective d’Internet, ou encore le refus systématique de réaliser des maquettes en avant-vente quand on est freelance : il vaut mieux évoquer ce qu’on pourrait faire, à l’aide de mood boards, des wireframes, des croquis…
D’emblée, cet atelier a suscité de nombreuses questions et réactions des auditeurs, ce qui nous a fait craindre que Julien ne puisse mener sa réflexion jusqu’au bout. Heureusement, il n’en fut rien, et l’atelier fut instructif, se focalisant sur les problèmes de paiement, là où on aurait pu souhaiter un regard plus global sur la relation client.
Améliorer le confort d’utilisation des sites web
(S. Deschamps)
Format : Atelier | Durée : 30 min | Thème(s) : Accessibilité
Stéphane nous présente la démarche de Orange en terme d’accessibilité, et c’est un plaisir de voir tout ce que l’on ne voit habituellement pas. On ne clique jamais sur les liens d’accessibilité quand on en a pas le besoin et pourtant sur les sites du groupe Orange, il existe une véritable boite à outils qui permet à chacun d’augmenter son confort d’utilisation.
Stéphane nous montre les possibilités mais expose les problématiques auxquelles ils ont étés confrontés et explique les choix et les raisons de ses choix.
L’accessibilité n’est pas une science exacte, il faut se remettre en cause et réfléchir. On retiendra l’aveu que certains choix qui semblaient pertinents il y a quelques années, comme le fait de ne pas développer de fonctionnalité redondante avec celles du navigateurs, ne sont plus si évidents aujourd’hui.
Audit d’accessibilité improvisé
(S. Deschamps, D.Boudreau)
Format : Atelier | Durée : 1h30 | Thème(s) : Accessibilité
Un atelier qui n’était pas au programme et qui s’est donc improvisé avec deux orateurs de talent. Ils sont partis de sites web des participants pour faire un audit en direct.
L’occasion de les voir à l’œuvre nous présenter des outils, nous montrer ce qu’ils cherchent, comment ils analysent la situation.
Un bon échange avec la salle pour se poser les bonnes questions et trouver des solutions pour au final un atelier très réussi et qui donne envie d’aller plus loin dans la méthodologie et les outils !
Client-développeur / comment bien rédiger un contrat de développement de site ou d’application pour éviter de perdre de l’argent
(M. Lipskier)
Format : Atelier | Durée : 1h30 | Thème(s) : Métier
Dans son travail d’avocat, Marc Lipskier est confronté régulièrement à des contentieux découlant d’une mauvaise rédaction de contrat dans les domaines du web et de l’IT. Il est donc venu nous faire part de son expérience et nous donner quelques astuces pour prévenir au maximum les ennuis et éviter de perdre de l’argent, du temps et de l’énergie.
Sa recette ? Tout d’abord, bien désigner les parties prenantes du contrat et l’arbitrage choisi. Ensuite, définir clairement ce qui doit être fait. Il faut se mettre d’accord sur un cahier des charges précis, quitte à le rédiger ensemble si nécessaire. C’est le document de référence tout au long du projet.
Il est aussi important de choisir un maître d’œuvre, un interlocuteur privilégié pour le client. Ce dernier ne doit pas pouvoir intervenir à tout moment du projet pour donner son avis sur tel ou tel point. Là aussi, il faut baliser le chemin et établir des étapes datées pour des validations intermédiaires (prototypes, design graphique, etc. ).
Vous l’aurez compris, le meilleur bouclier contre l’imprévu est l’écrit. Il n’y a pas d’autre règle entre un client et un développeur (ou une agence) que celles qu’ils veulent bien se fixer eux mêmes. A condition qu’elles apparaissent clairement dans le contrat. C’est la meilleure façon d’instaurer une relation de confiance, utile au bon déroulement du projet.
Comment argumenter en faveur d’un poste de responsable qualité web
(D. Malassingne)
Format : Atelier | Durée : 1h30 | Thème(s) : Métier, Qualité
Delphine faisait le lien avec son atelier de l’année passée, en allant plus loin pour présenter poste de responsable qualité web, aujourd’hui métier à part entière mais encore peu répandu.
Elle présentait l’année dernière ce qui faisait son métier, sa manière de travailler, cette fois-ci elle abordait la rentabilité d’un tel poste et les arguments qui plaident en sa création.
Un atelier sous forme de discussion ouverte pour s’approcher un peu plus près du sujet qui semble à terme incontournable sur les projets d’envergure. L’occasion aussi de nous présenter un nouveau site web sur le sujet : w3qualite.net
Simply Responsive CSS3
(D. Jacobs)
Format : Atelier | Durée : 1h30 | Thème(s) : CSS3
Le titre était alléchant ; l’atelier a pu en décevoir certains, qui s’attendaient à entendre parler de webdesign responsive et n’ont eu droit sur le sujet qu’à un condensé supra-vitaminé de 4 minutes chrono, en fin de présentation.
Pour le reste (et pour les autres), Denise Jacobs s’est livré à un exposé de la variété des propriétés CSS 3 et des outils et ressources nécessaires pour les mettre en place sans attendre dans nos projets.
De rgba()
à border-radius
, en passant par text-shadow
, @fontface
ou encore les media queries, tout y est passé, parfois au pas de course tant le sujet est vaste et le temps limité. Elle l’a fait avec pédagogie et humour nous démontrant une fois de plus ses talents d’oratrice.
Pour les frustrés du responsive, sa présentation est en ligne, en entier cette fois-ci.
On se retrouve l’année prochaine ou lors d’un aperoweb et en attendant, share the love !
Crédits photo : Merci à Franck Paul et Sophie Masure.
Raphaël
8 novembre 2011
Hello,
Merci pour ces résumés bien pratiques… surtout pour ceux qui présentaient un atelier et qui ont manqué ceux des autres ! :)
Petits détails en passant : les ateliers duraient 1h30 et non 1h.
Et le mien ne parlait pas du tout de HTML5, CSS3 contrairement aux tags attachés ;)
Rudy Rigot
8 novembre 2011
Hello Raphaël !
Nous avons bêtement repris les tags de ton atelier sur le site de Paris, mais si tu veux qu’on les ré-adaptes ici, dis-nous ce que tu préférerais y voir.
Pour les durées, il y avait des ateliers de 30 minutes, 1h30, et un de 3h (qu’on n’a pas couvert), on a rétabli tout comme il faut !
En tout cas, merci d’avoir pris le temps pour tes retours. :)
Felipe
8 novembre 2011
CSS2 ? :) (comme dans « CSS2, vous savez l’autre moitié qu’on peut enfin utiliser » mais là ça fait un peu long)