Il y aura 2 versions de Windows 8 : x86 et RT (ex on ARM) ; mais la version RT sera remplie de ventes liées. Déjà prévue avec la suite OFFICE 15, l’annonce récente de l’intégration d’un seul et unique navigateur provoque la ire des éditeurs de Firefox et Chrome.
On ne sait pas encore comment Microsoft compte commercialiser Windows RT en Europe. L’UE avait obligé sur les précédentes versions de mettre en place un choix de navigateur lors de l’installation de l’OS.
Est-ce que cette position défensive sera efficace ? Pas sûr, déjà que le changement d’interface risque de bloquer un bon nombre de clients potentiels.
Boris Schapira
10 mai 2012
Attention, les problèmes d’ouverture et d’opposition à la concurrence ne se jugent pas à la tête du client, mais à la nature du marché.
Sur le marché de la tablette, qui est clairement celui que vise Windows RT, Microsoft sera en concurrence frontale avec l’iPad d’Apple… où l’ouverture (ou son abscence) n’a jamais posé problème à l’UE. Peu de chances, donc, que Microsoft puisse être inquiété à court terme.
Ce qui est bien dommage, car un peu de concurrence, surtout dans le domaine des navigateurs, est toujours appréciable pour nous autres, professionnels du Web et amoureux des standards :)
Aurelien Masfrand
10 mai 2012
En effet l’UE conditionne l’obligation d’ouverture de marché dans le cas de monopole exclusivement. Mais on pouvait s’attendre à une stratégie différente qu’apple sur la question.
D’autant que l’on peut en déduire quelque chose de similaire pour tout les produits concurrents de Microsoft : Libre Office, Picasa …
Et l’UE va peut-être réagir sur ce point car le cloisonnement n’offre rien de bon en terme de commerce.
Boris Schapira
10 mai 2012
Le coût d’entrée sur un marché est suffisamment important pour justifer que l’on s’y présente soit comme un suiveur (limitant ses risques), soit comme un outsider en proposant quelque chose de nouveau (mais attention à la casse !).
J’ai l’impression que sur le mobile et la tablette, Microsoft se pose plutôt comme suiveur d’Apple, et reproduit les recettes des succès indéniables de la Pomme. Il suffit de voir Windows Phone, système que j’apprécie beaucoup mais qui, s’il se démarque ergonomiquement de celui d’Apple, en adopte tous les codes commerciaux.
La différence se jouera sur d’autres facteurs : la capacité de Microsoft à passer par divers constructeurs et ainsi offrir une gamme de prix variés, les synergies qu’ils arriveront à développer avec leur écosystème existant de développeurs et les échanges possibles avec leurs OS de bureau…
L’ouverture, dans leur stratégie, n’a qu’une place politique. Et chez Microsoft, la politique passe après le business.