La eZ Conférence version 2012 s’est déroulée à Cologne pour la première année sous un format « non conférence » qui a permis de mettre en avant l’échange autour des points clés de cette année : le virage CXM d’eZ, l’intégration de Symfony et l’arrivée d’eZ Publish 5.
Le CXM en ligne de mire
eZ confirme sa volonté de se positionner sur le marché du CXM. Bard Farstad (le fondateur d’eZ Systems) nous explique, via une présentation autour de l’innovation et du CXM, qu’ils souhaitent automatiser la chaine complète de gestion de contenu : les créer, les délivrer, et les optimiser.
Aujourd’hui la création est un sujet très bien couvert par eZ Publish, la distribution est de plus en plus aboutie avec l’API Rest et la publication multi-channel. En ce qui concerne l’optimisation de contenu, les outils de la place de marché tels que eZ Odoscope (analytics), eZ Choose (moteur de recommendation) et la solution d’A/B Testing sont intéressants.
Bard Farstad nous annonce la sortie imminente de eZ Marketing Automation, un outil SaaS de gestion de campagne entièrement intégré à eZ Publish. La démonstration est assez impressionante avec une interface bien pensée à partir de laquelle il est possible de définir un ensemble de segments et de gérer des actions sur ces segments (envoi de mail, …). Bien sûr, l’outil embarque une interface de suivi analytique de la campagne avec notamment les taux de conversions.
Stig Martin (un partenaire d’eZ Systems) nous parle également du CXM mais cette fois ci orienté mobile. Il nous dresse un état des lieux de l’expérience utilisateur sur les mobiles et nous propose sous forme de challenge de trouver une solution aux différents problèmes évoqués (« It’s not too late to be early ») en concluant sur la citation suivante : « Mobile friendly turns visitors into customers ».
eZ Cloud
eZ Cloud est un service PaaS qui permet le déploiement de sites eZ sur une architecture haute disponibilité. La solution intègre Varnish comme reverse proxy, un CDN, une instance Memcached pour les sessions, un cluster Mysql, un cluster de frontaux et de load balancer. Une architecture très alléchante où la performance devrait être au rendez vous mais qui semble n’être promise qu’à un faible public compte tenu de son coût …
Le déploiement est lui géré par une interface en ligne qui offre une étape de « staging » avant la mise en production et propose également la possibilité de revenir en arrière en cas de soucis lors du passage en production.
Le point sur eZ Publish 5
L’intégration de Symfony avec eZ Publish avance à grand pas, la première release sera disponible en novembre (avec plus ou moins de fonctionnalités). A ce sujet Fabien Potencier nous a fait une présentation tournée autour de l’histoire de Symfony, ponctuée d’anecdotes telles que celle concernant le « Dependency Injection Container » qu’il a implémenté suite à une idée trouvé dans un livre sur Spring. L’accent a également été mis sur le composant HTTP Fundation qui est le coeur du fonctionnement du framework.
eZ Publish 5 permettra une entière rétro-compatibilité avec les versions 4.x en incluant directement ce dernier et en utilisant un système de route dynamique qui fera le passage entre les deux versions en fonction du contexte, la base de donnée restant la même pour les deux.
Architecture d’eZ Publish 5. Extrait de la présentation de l’équipe de développement
Il sera également possible d’appeler l’API 4.x dans la version 5 via une closure :
$myLegacySetting = $this->getLegacyKernel()->runCallback(
function ()
<em>// Here you can call any code from 4.x version
$ini = eZINI ::instance( 'someconfig.ini' ) ;
return $ini->variable( 'SomeSection', 'SomeSetting' ) ;
</em>
) ;
L’inverse est également possible puisque le gestionnaire d’injection de dépendances est disponible dans la version 4. Il permet, entre autre, l’utilisation de la nouvelle API.
La configuration sera quand à elle disponible dans les deux contextes avec (enfin) la possibilité de faire des groupes de configuration dans eZ Publish 5.
En ce qui concerne le moteur de stockage, il est toujours basé sur le même modèle mais une nouvelle implémentation devrait arriver rapidement. Ensuite, c’est un moteur NoSQL qui sera probablement implémenté.
Conclusion
Avec l’ambitieuse tâche de réecrire complétement eZ Publish, l’équipe d’ingénierie a encore du pain sur la planche. Alors que tous les concepts clés d’eZ Publish sont conservés, par exemple le mécanisme de surcharge des templates est déjà implémenté, il manque encore quelques unes de fonctionnalités essentielles du CMS.
Au final, il faudra attendre la version 5.1 pour envisager une utilisation en production. Cette version devrait vraiment constituer un renouveau grâce notamment à une nouvelle interface d’administration entièrement repensée et basée sur la nouvelle API, ou encore l’abandon de l’arborescence pour des contenus à plat. A suivre !
Anonyme
30 octobre 2012
Intéressant. Une question, cependant : Quelles-sont les fonctionnalités manquantes au juste, pour qu’elles justifient l’attente du passage à eZ 5.1 ?
Matthieu Severe
30 octobre 2012
Jusqu’à très récemment le support des images alias n’était pas disponible (une version vient d’être commité). Il y a encore des problèmes sur le support des relations d’objets, tous les types de données ne sont pas encore implémentés, les workflows sont inexistants, .. Bref je n’ai pas la liste complète en tête mais comme je le dis quand l’article il y a encore du travail. Par contre les choses avancent très vite donc si il y a une sortie intermédiaire entre la 4.0 et la 4.1 on peut espérer quelque chose d’intéressant !
Matthieu Severe
30 octobre 2012
Je voulais bien sur parler d’une version intermédiaire entre la 5.0 et la 5.1 dans mon commentaire précédent :)