Comme chaque année, nous sommes revenus de Paris Web fin octobre la cervelle pleine d’idées et de volonté de les appliquer dans nos projets quotidiens… à tel point que nous ne nous sommes pas assez religieusement penchés sur nos retours, que nous ne publions que maintenant !
À l’heure où les premières vidéos sortent déjà, nous vous proposons notre vision collégiale de (presque) chacune des conférences de la première journée, qui, nous l’espérons, vous servira donc de guide de visionnage !
Et restez branchés pour la journée n°2, qui, nous vous l’assurons, sortira bien avant Paris Web 2013 !
Les photos d’orateurs s’époumonant qui illustrent cet article appartiennent à l’association Paris Web et à Matthieu Drouet. Elles sont présentes ici avec l’aimable autorisation de l’association Paris Web.
Le tournant du CSS vers le layout (Daniel Glazman)
En tant que premier conférencier, Daniel Glazman a réussi son pari, chauffer la salle pour les 3 jours de ParisWeb.
Il nous a fait un retour sur les activités du CSS working group du W3C. Et cette année, un grand pas en avant semble avoir été fait.
On va pouvoir réaliser d’ici très peu de temps des sites de plus en plus proches du print, à la grande joie des journalistes qui étaient dans la salle.
Les CSS Regions, exclusions et shapes vont apporter plein de nouveautés sur les futurs webdesigns, mais il faudra rapidement des bonnes pratiques. On peut s’attendre à beaucoup de catastrophes si on mixe cette technologie avec les animations.
Les préprocesseurs CSS très utiles actuellement voient sonner leur fin. Une spécification sur les variables et sur les grilles est bien avancée. La gestion des variables prend un tout autre chemin que celui de SASS ou LESS, mais aura beaucoup plus de puissance avec une gestion en cascade.
Future Reading : nouveaux espaces, patterns et tendances pour les architectes de l’information (Grandin Donovan et Claudio Vandi)
Après le mobile et la tablette, le support d’interaction du moment est clairement la liseuse de livres numériques. Mais ces nouveaux usages entraînent de nouvelles expérimentations UX, et c’est très précisément de ce sujet dont viennent nous parler Grandin et Claudio, chacun ayant amené un doux accent qui nous tient en haleine, et nous embarque dans ce sujet exotique !
De solutions purement numériques pour enrichir l’expérience de lecture offertes par les supports physiques, à solutions numériques empruntées à nos habitudes physiques (quid de notre bonne vieille couverture ? du sommaire ? du numéro de page ?), c’est un showcase quasi-exhaustif d’outils et d’expérimentations qui nous est présenté.
Il nous est rappelé que depuis quelques années, le Web prend une orientation « contenus », et qu’il n’y a jamais eu autant de contenus textuels qu’aujourd’hui ; le défi est donc actuel, et sera dans l’air du temps pour un moment.
Nous avons un seul regret en sortant de cette expédition du petit amphi : il y avait tant à dire que nous avons eu le sentiment de survoler, alors que les orateurs avaient une vraie volonté d’approfondir. Nous sortons avec le sentiment qu’il y aurait de quoi remplir un livre, et aussi avec la certitude que si un jour, livre il y a, nous l’achèterons !
Utilisez les APIs d’aujourd’hui pour créer les interfaces de demain (Luz Caballero)
Légère et souriante, et faisant l’effort d’ouvrir sa conférence en français, Luz Caballero se lance face à nous. Luz est Web Opener chez Opera Software, et c’est, je l’avoue, la première fois que je la rencontre.
Aujourd’hui, elle est ici pour nous démontrer que le futur, c’est maintenant dans le navigateur. Comme de nombreuses fois cette année, j’aurai la surprise de constater que sa conférence entre particulièrement en résonance avec d’autres rencontres (la 3D WebGL dans le navigateur de Stéphane Verdier ou les dessous de la magie des effets Wahou ! de Corinne Schillinger et Jérémie Patonnier).
Luz réussit le pari audacieux de parler de code sans être ni trop technique ni trop ennuyeuse – ce qui est rarement simple, face un public souvent hétéroclite – et dans le grand amphi, s’il vous plaît.
Elle enchainera donc plusieurs démos de librairies JS et WebGL, développées par différents contributeurs, dont des collègues développeurs chez Opera Software. Nous assisterons médusés à :
– « la théière qui bouge avec le smartphone » (yeah, enfin un ordi qui fait le café) utilisant le gyroscope d’un smartphone lié à l’appli par websocket ;
– « le tunnel de lumière », effet 3D parallaxe capturant l’image de la webcam via getUserMedia API pour détecter les mouvements et la position du visage de l’utilisateur et détecter l’angle de scène à rendre à l’image.
Toutes ces librairies (three.js, wiimote, headtrackr, etc) sont disponibles sur Github, et la plupart sont donc opensourcées par Opera Software. On en ressort émerveillé des possibilités déjà présentes, le sourire aux lèvres tel celui de Luz en arrivant, avec en tête déjà mille idées de mises en application futures. On se croirait dans Minority Report, et finalement, tout ça n’est plus très loin : les interfaces riches ont encore de belles révolutions à venir…
13.0.0.0.0 ou toute la vérité sur le calendrier maya, Internet et l’homo evolutis (Régis Kuckaertz)
Une conférence décalée à Paris Web, parfait, je m’y jette ! D’autant que le titre enigmatique ou pour certains, complètement New Age, ne fait pas état de la fin du monde, mais de l’incroyable fiesta promise à l’approche du nouvel an Maya !
What ? Mais quel rapport avec le Web ? Outre le fait qu’il se compose de quelques joyeux lurons qui aiment les fiesta (ou les apéros, qu’ils soient web ou communautaires ;), Régis nous parle avant tout d’aller au-delà des technologies et des outils et de nous focaliser sur… nous-mêmes : notre conscience, nos intuitions, nos émotions et nos rapports aux objets, aux histoires qu’ils racontent et aux sensations qu’ils provoquent.
Une conférence très personnelle, tant par le discours que par le choix des exemples et son chapitrage (Amour, Haine, Tristesse, Fébrilité…) où la démonstration passe en permanence par l’exemple, de l’impact sur l’internaute au détails de conception.
Et si vous ne deviez en retenir qu’une seule chose, c’est que le contenu formel et son carquant sont si intimement liés qu’ils ne peuvent être imaginés séparément !
On a monté un équipe de zéro (Julien Fusco et Anne-Sophie Tranchet)
Cette conférence avait pour but de montrer la création de l’équipe de développement de l’entreprise TEA. La création de l’équipe s’est faite du moins, au plus expérimenté.
Les projets sont régis par SCRUM avec une petite particularité. Une peluche est sur le bureau d’une personne. Celui qui a la peluche répondra à toutes les demandes ne rentrant pas dans la démarche agile. Une véritable bonne pratique pour éviter toute interruption dans les développements.
Responsive Web Design : clever tricks and techniques (Vitaly Friedman)
Quel meilleur retour d’expérience d’une refonte responsive d’un site existant que celle de Smashing Magazine ? Tels les meilleurs films combinant action, romance et juste ce qu’il faut de violence gratuite, ici tous les ingrédients sont dans la marmitte : un site que les geeks qui sont dans le public utilisent tous les jours, riche en contenu textuel comme ça se fait bien de nos jours, et avec un objectif de refonte clairement responsive avec juste ce qu’il faut de R&D.
Vitaly Friedman nous explique les partis pris suivis par l’équipe, en nous explicitant pourquoi, justement, ce n’était pas des partis pris gratuits. Tous les choix ont été pesés, mesurés, non seulement pour mettre en oeuvre les bonnes pratiques du moment, mais aussi pour toutes les remettre en question dans le contexte du Smashing Mag.
De la longueur parfaite de chaque ligne pour toutes les versions, au détail technique pertinent pour se démêler d’une fonctionnalité casse-tête, Vitaly ne cache rien, et on en ressort avec des solutions plein la tête.
Les nouveaux horizons de la cartographie sur le web (Benjamin Becquet)
Une conf’ qu’elle vous parle de géographie comme un cours d’histoire !
Avant, la cartographie sur le web c’était plutôt Mappy et sa technologie Flash, lourde, gourmande, mais fonctionnelle. L’offre alternative se comptait sur… un doigt ! D’ailleurs, nous rappelle Benjamin, Mappy en était presque devenu un mot commun (“don’t worry be mappy !” ^______^).
Et puis, en 2005… ce fut la révolution ! La Googlisation du monde, vos trombines au réveil sur StreetView et une évolution technologique d’importance illustrée par les pyramide de tuiles (ces carrés de carte qui se superposent pour aller toujours plus loin dans le détails).
Cette méthode s’est standardisée. À travers sa démarche de simplification et de performance, Google Map en est devenue l’icône, gratuite de surcroît, offrant tout un tas d’outils et autres gogogadgets (une carte multi-couche + des interactions + des éléments surajoutés ou overlays + une interconnexion avec les autres API Google).
Mais en 2011, le passage vers une offre payante calme les ardeurs des institutions et des entreprises utilisant le service. Même si le géant fait un petit pas en arrière en baissant fortement ses tarifs en juin 2012, le doute est là : quid des restrictions d’usage, de la dépendance, de l’approche commerciale et de l’absence d’accès aux données… ?
Faute de temps, Benjamin n’aura pas le loisir d’entrer plus dans les détails de l’alternative collaborative qu’est OpenStreetMap. Un rapide tour d’horizon de ses qualités (un écosystème d’outils libres, une capacités de mises à jour beaucoup plus réactive, une cartographie non commerciale librement contribuée, des API JS de toutes sortes…) nous confirme sa valeur.
Mais reste à régler la problématique de la garantie de service pour en faire notre nouvelle égérie de la face du globe numérique.
Les User-Agents, c’est le mal ! (Rudy Rigot)
Une mini-conférence proposée par un certain Clever-Agien sur un ton décalé, pour mieux servir son contenu. Rudy nous rappelle que nous ne pouvons pas nous baser avec confiance sur les user-agents, et se donne comme défi de ne laisser personne sortir de la salle sans savoir précisément pourquoi ! Il nous fait découvrir quelles sont les possibilités les plus pragmatiques pour se sortir de ce conflit qui date des temps obscurs, mais énumère précisément les cas d’utilisation pour lesquels vous ne pourrez pas vous en passer. Un « Must-see » !
NB : il nous est averti dans l’oreillette qu’un article développant le sujet devrait être bientôt disponible sur le magazine en ligne « Le Train de 13h37« , auquel, si vous n’êtes pas (gratuitement) abonné, nous vous conseillons fortement d’y penser ! !
How designers destroyed the world (Mike Monteiro)
L’édition 2012 de Paris Web a été la première à proposer autant de sujets sur le web design, et le fait que Mike Monteiro y soit orateur était un symbole fort. Grande gueule et maladivement honnête, Monteiro a enflammé le grand amphi avec une conférence coup de poing, sur fond de visuels post-apocalyptiques et de slogans quasi politiques. Gourou bourru, Monteiro nous a aidés à prendre conscience de notre responsabilité en tant que designers.
Nous sommes responsable vis-à-vis des autres designers (un projet bâclé publié rejaillira négativement sur toute la communauté des designers, et creusera encore la confiance faiblarde que les gens nous accorde), vis-à-vis de nos clients (qui nous embauchent pour créer du bon design, et pas pour leur faire plaisir), vis-à-vis de nous-mêmes et vis-à-vis du monde.
Montant au créneau défendre l’intégrité intellectuelle et le travail bien fait, Monteiro a fini par nous conseiller à chacun, le plus sérieusement du monde, d’être les connards qui décident de changer le monde, de ne pas avoir peur de nous en prendre une, et de détruire nos egos afin de créer mieux et de façon plus responsable. Niveau coaching, on n’a pas vu mieux !
Advanced typesetting for Web (Marko Dugonjic)
Marko Dugonji ? fait partie de cette catégorie de gens bizarres qui peuvent trouver un « R » majuscule sexy. Sa conférence était la somme de bonnes pratiques typographiques et de conseils avisés pour choisir, configurer et utiliser correctement une fonte pour le web.
Car il n’y a évidemment pas que le look d’une police qui doit entrer en ligne de compte, mais surtout sa lisibilité, ses variantes ou encore sa qualité technique. À cet égard, la formule magique « aegh!1iIl » permet de choisir une fonte dont on distingue bien les caractères.
La typo sur le web doit s’exercer en ne perdant jamais de vue ni les utilisateurs, ni le message que doit faire passer l’interface. Interlettrage, interlignage, césure, justification et autres idées farfelues (comme détecter la proximité de l’œil du support pour servir une media query appropriée) étaient de la partie.
Scrum vu des petites tranchées (Stéphane Langlois)
Une conférence complètement décalé, où comment faire du scrum avec n’importe quoi. Le fil rouge : un groupe d’amis part en rando SCRUM.
Tous le processus de projet et décortiqué sous nous yeux, très perplexe au départ, sans jamais utiliser de terme barbare comme productowner ou scrumMaster. C’est une conférence très interactive.
Le but étant d’expliquer aux non initiés comment on réalise un projet avec cette méthodologie. Le but est atteint, et tout le monde a envie d’en savoir plus.
Le web sera sécurisé ou ne sera pas (Virginie Galindo)
On le sait, on s’en rend de plus en plus compte au quotidien, dans nos projets, et dans les informations qui nous parviennent : la sécurité de nos applications devient de plus en plus fragile. La dernière mésaventure (et le mot est faible) de Mat Honan de The Wired est là pour nous le rappeler : plus que jamais, nos informations sensibles sont partagées, échangées, diffusées…
C’est pour répondre à cette problématique croissante que le W3C a créé en début d’année le WebCrypto WG. Et c’est Virginie Galindo, leader in digital security chez Gemalto, et co-chairwoman du groupe, qui vient nous présenter rapidement son travail.
Le WebCrypto WG a un objectif : fournir, documenter et standardiser la WebCryptoAPI, une API disponible dans les navigateurs et capable de sécuriser les transferts d’informations : connexions p2p, signature de document, authentification…
L’API est déjà bien avancée, opérationnelle, mais reste pour le moment bas-niveau : il est nécessaire de bien s’y connaître en cryptographie pour être aujourd’hui capable de l’utiliser. L’objectif du groupe d’ici 2013 est de fournir une surcouche haut-niveau à l’API, disponible pour tout développeur ayant des besoins de cryptographie complexe dans son application web sans avoir besoin de relire tout le manuel du bon cryptographe. Un one-shot button en quelque sorte…
Et c’est une réponse qui vient à point nommé à des réflexions en cours sur la sécurisation. Demain, l’action utilisateur ne sera sans doute plus une saisie de mot de passe ou une authentification à double facteur, mais peut-être plutôt à base de dispositif NFC et de clé de chiffrement. A surveiller de prêt donc, car chacun est concerné : la sécurité de vos utilisateurs passe aussi par vous !
Souriez ( ?) vous êtes trackés (Stéphane Lebarque)
Stéphane nous embarque (oh oh oh) dans le monde détaillé des entreprises qui en veulent à vos informations, notamment pour vous pousser des publicités magiquement ciblées (ah tiens, mais comment ils savent que j’ai besoin de pommade anti-hémorroïdes ?)
Pour la plongée dans les détails des intentions des grands aspirateurs d’informations, c’était très intéressant ; par contre, pour la sensibilisation, il est certes difficile de la remettre en question pour le grand public, mais je doute que qui que ce soit dans le public de Paris Web n’ait pas été sensibilisé plus tôt…
De l’art de prendre la fuite (Thibault Jouannic)
Thibault nous vendait des prestations agiles à Sud Web 2012 (ou en tout cas, nous expliquait comment le faire), mais cette fois-ci, il nous vend du rêve !
Le sujet n’est pas Web, mais c’est bien le gars qui s’est fait connaître en vendant efficacement de l’agile en tant que free-lance qui vient nous parler aujourd’hui, donc on ne peut pas douter de son utilité dans notre quotidien Web. Thibault part du postulat que notre culture franchouillarde se caractérise par une crainte compulsive de l’échec, ce qui nous lance dans une tendance à rester accrochés à des plans divers et variés, là où nous devrions savoir accepter la fuite d’un plan moisi comme un succès en soi, dans certaines conditions.
Le message est délivré sans extrêmisme (Thibault ne dit pas qu’il faut fuir tout le temps, il tente de définir quelles sont les indicateurs rendant la fuite pertinente), mais avec pragmatisme et beaucoup d’humour un peu noir.
D’ailleurs, l’incontournable Élie Sloïm ne manque pas de prendre le micro à la fin de la conférence, et, de sa stature de grand chef de Temesis, reproche non sans humour à Thibault de provoquer potentiellement des démissions en masse avant la fin du week-end !
Pour une conférence de fin de journée, une chose est sûre, elle ne nous donne pas envie de prendre la fuite, mais plutôt d’être bien vite de retour demain matin !
L’influence du Bauhaus dans le digital par l’exemple (Guillaume Abel)
Le Bauhaus, un sujet qu’il est vieux comme trois fois le web et qui, pourtant, est plus que jamais à l’ordre du jour !
Historiquement, la « maison de la construction » est un institut des arts et métiers fondé en 1919 à Weimar (Allemagne) par un certain Walter Gropius. Il sévira durant 15 ans, et se verra dans l’obligation de s’exiler pour échapper au nazisme. Ce dernier ayant la fâcheuse tendance de d’associer cet engagement social à l’ennemi communiste.
Nous y voilà ! Car ce qui caractérise le Bauhaus, c’est son souhait de fabriquer utile et utilisable pour le plus grand nombre… et c’est ce que l’on retrouve dans les réflexions d’un certain Jacob Nielsen en 1994 à propos des systèmes numériques.
Dans la forme, cela se traduit par une recherche de la symétrie, de l’angulaire, de l’abstrait, de l’unité et de l’organisation. Du design des objets Apple à l’interface de Windows 8, cette influence est clairement palpable dans nombre des objets numériques actuels.
Une conférence qui aura bien rempli son auditorium et à juste titre, son auteur nous confiera dans la soirée avoir été surpris d’un tel engouement, mais ravi ! On lui aurait peut-être préféré un format plus long, histoire d’aller un peu plus loin dans l’illustration du propos.
Comprendre l’autisme pour améliorer les projets transmédias (Véronique Marino)
Le langage – verbal et celui de l’image – est la base de la socialisation et le résultat de la courbe de l’évolution de l’être humain. C’est un fait indéniable.
Véronique Marino, (http://www.paris-web.fr/2012/conferences/comprendre-lautisme-pour-ameliorer-les-projets-transmedias.php) dans sa conférence mets l’accent sur le fait qu’aujourd’hui, les internautes sont perturbés par la floraison de supports proposés (web, tablettes, mobile) qui son censés nous divulguer de l’information via des interfaces à interaction diverses (sites, réseaux sociaux, jeu, application interactives etc.), et qui ne réussissent en définitif qu’à brouiller notre compréhension.
À travers son parallèle entre les symptômes et les solutions trouvées pour aidés les autistes et les problèmes liés à la multiplication des médias et leur utilisation ; elle analyse notre relation à l’environnement numérique et nous guide vers une démarche positive, qui nous permettra de mieux concevoir les applications d’aujourd’hui et de demain.
En effet le fractionnement de l’information sur les différentes plates-formes existantes, le manque de sens pour l’utilisateur dans la conception de ces derniers, place bien souvent l’utilisateur dans une situation de stress et le laisse démuni lors de sa navigation sur une interface, tout comme les autistes incapables de faire circuler l’information à cause de leur handicap neurologique.
Ainsi nous explique t-elle, trop de choix, tue le choix. L’affluence de nouveautés, la brièveté et la diversité de l’information et des supports, altèrent notre relation à ces nouveaux environnements.
Et pourtant la solution semble toute simple !
Aidons nous des recherches et des processus utilisés pour faciliter la vie des autistes pour imaginer nos interfaces.
Accompagnons mieux l’utilisateur, offrons lui la possibilité d’acquérir le maniement de ces interfaces avec un didacticiel lors de sa première visite, simplifions-les et laissons lui le temps de s’adapter à la plate-forme grâce à un accompagnement visuel constant. Utilisons des signaux visuels (pictogramme = une idée, une image) …
Pour ce faire, proposons à nos clients lors de la conception de leur projet un travail d’ergonomie afin de rendre intuitive son utilisation, et considérons bien quel support est le plus adapté au message que l’on souhaite transmettre, ou au service que l’on désire rendre.
Une réflexion à prendre en compte si l’on considère que concevoir n’est pas tout mais qu’il faut concevoir bien, si l’on souhaite que l’expérience de l’utilisateur soit profitable à tous.
Nous sommes sincèrement désolés auprès des conférenciers que nous n’avons pas pu couvrir pour cette édition !
- Hacktivisme : hacker la politique et les ONG – Frédéric Bardeau
- Faire du web moderne à destination de tous – Julien Wajsberg : nous vous conseillons malgré tout de visionner la vidéo, non seulement parce que Julien est un énergumène bien connu de nous et que nous savons qu’il vaut le détour, mais aussi parce que nous avons eu des échos très positifs de la conférence en elle-même.
Les photos d’orateurs s’époumonant qui illustrent cet article appartiennent à l’association Paris Web et à Matthieu Drouet. Elles sont présentes ici avec l’aimable autorisation de l’association Paris Web.