La vidéo en ligne devenant de plus en plus incontournable sur internet, le choix d’un format vidéo est déterminant dans la mesure où il sera difficile de revenir en arrière une fois un certain volume de publication atteint. Le format [FLV|FLash Video] d’Adobe, qui semble avoir le vent en poupe ces derniers temps est-il aujourd’hui un choix pérène et pertinent ?
Le format de fichier vidéo FLV|FLash Video] a été introduit par Macromedia (maintenant devenu [Adobe) afin de proposer une solution de diffusion vidéo multiplateforme facilement intégrable dans son outil de conception d’applications et d’animations dynamiques pour le web, Flash™. C’est un format propriétaire mais disposant d’un nombre d’outils de diffusion, de manipulation et d’encodage très important, dont beaucoup sont gratuits.
Ce format est depuis utilisé par de nombreux sites internet à fort traffic comme YouTube, DailyMotion ou Google Video.
Les raisons d’un succès
La principale force du FLV|FLash Video] est d’être extrêmement portable, ce dernier pouvant être intégré et diffusé par le biais du plugin [Flash Player™ (présent sur 97,7 % des machines selon Adobe – 98,3 % en 2005 selon le Journal du Net) mais aussi par de plus en plus de lecteur multimédia tiers gratuits tels VLC (à partir de la version 0.8.5) ou MPlayer. De plus, Flash, sachant mélanger vidéo et interfaces graphiques interactives, a su séduire les acteurs des nouveaux médias, annonceurs en tête.
Une autre raison est le très bon compromis réalisé par Adobe entre qualité du rendu vidéo et taux de compression (le codec est basé sur une évolution du codec H.263) – en atteste l’adoption du format par les ténors de la video streamée en ligne.
Enfin, le nombre d’outils et lecteurs spécifiquement web supportant ce format grandit quotidiennement; les lecteurs MP3 ou FLV fleurissent un peu partout et sont devenus les partenaires incontournables des blogs via les podcasts et les videocasts. De plus, l’existence d’un IDE spécifique populaire (Adobe Flash) permettant au sein d’une même application de compresser un flux vidéo et de concevoir une interface pour l’exploiter est un atout de taille sur ce marché.
Les raisons d’hésiter
Tout d’abord, une récente mise à jour du navigateur Internet Explorer 6 de Microsoft empêche par défaut l’affichage du plugin Flash Player et nécessite de recourir à des subterfuges pour contourner cette limitation, notamment grâce à javascript. Si le problème est désormais sous contrôle, en sera-t-il toujours de même ?
Ensuite, le format FLV est un format propriétaire ; il est donc nécessaire de s’acquiter d’une licence d’exploitation pour tout développement d’une application qui génère et dans une moindre mesure de lire du FLV[Voir les spécifications [spécifications du format.]]. Ce n’est heureusement pas le cas pour la très grande majorité des concepteurs et hébergeurs de sites internet, mais on peut penser que cela pourrait potentiellement constituer un écueil à terme pour les développeurs de solutions logicielles exploitant ce format, surtout en regard de formats libres comme XVid ou OGM.
Quel avenir ?
Le format FLV est donc promis à un bel avenir si l’on en croit le réel engouement des mastodontes que sont Google, Youtube ou DailyMotion et des internautes pour ce format, ainsi que les nombreux outils disponibles pour l’exploiter.
Restent quelques points à surveiller comme l’évolution de la politique de licence d’Adobe et les conflits autour des brevets qui peuvent interférer sur les capacités d’exploitation technique du format.
Enfin, sachez qu’Adobe propose une solution d’hébergement haute disponibilité en partenariat avec les principaux acteurs du marché de l’hébergement média comme Limelight ou Akamai.